L’église Saint-Nicolas

Une des plus anciennes églises de Bruxelles


L’église Saint-Nicolas de Bruxelles : le nom de l’édifice apparaît une première fois en 1174 et quelques années plus tard, celui de la rue dans laquelle elle se trouve : la Santstraete, rue au sable. Ainsi nommée, car elle longeait un bras marécageux de la Senne (voir par ailleurs un article pour comprendre le développement de la cité).

Si vous observez l’église Saint-Nicolas de l’extérieur, vous vous rendrez compte combien elle est asymétrique, témoin de la difficulté du bâti à l’époque, à cet endroit.

L’église Saint-Nicolas est une des plus anciennes de la cité et de son beffroi, on guettait à la fois l’arrivée d’ennemis potentiels, mais surtout les incendies, principal fléau des villes médiévales. Ce qui est intéressant à noter, c’est qu’on tenait marché devant cette église. Et ce, bien avant l’existence de celui de la Grand-Place. Vous comprenez maintenant pourquoi j’entame mes visites guidées de Bruxelles à cet endroit.

A noter que ledit beffroi s’est effondré en 1174, sous le poids des cloches. On raconte que c’est ce qui a fait dire aux louvanistes, qu’en plaçant des cloches trop grosses, les bruxellois avaient voulu imiter leur dikkenek. Je vous laisse juge.

Par la suite, deux autres effondrements détruisirent l’édifice et ce qu’on voit aujourd’hui est le fruit d’une reconstruction contemporaine (1956). Bref, l’église Saint-Nicolas de Bruxelles n’aurait pas grand-chose d’historique ? Pas si vite !

Une église de marché

L’église Saint-Nicolas de Bruxelles était ce qu’on appelle une église de marché.
D’où son patronyme, puisque Saint-Nicolas – entre autres portefeuilles ministériels – était le patron des marchands.
On le retrouvera d’ailleurs avec d’autres casquettes à la Grand-Place.
Amateur d’ésotérisme, occultisme, hermétisme et autres mots en -isme, je me plais à attirer votre attention sur la représentation des trois enfants aux pieds du saint. Celui de droite ne manquera pas de titiller vos neurones.  Et si vous me faites l’amitié de me suivre à l’occasion d’une visite guidée de Bruxelles, je vous promets de faire plus que de vous les titiller, vos neurones, car l’absence de bambin désireux de sortir du tonneau n’est pas sans implication. Alchimique, peut-être ? C’est vous qui le dites, très cher !

détail de la sculpture de saint Nicolas, à l'église Saint-Nicolas de Bruxelles
statue de saint Nicolas, à l'église Saint-Nicolas de Bruxelles

Marché au beurre.

Jusqu’au 15ème siècle, le marché devant l’église Saint-Nicolas était un marché de vente de beurre exclusivement. Il faut savoir que durant tout le Moyen-Age, les marchés spécialisés étaient la norme. Ce n’est que par la suite que les grandes surfaces les remplacèrent. Sourire. Quoique. Lisez ceci sur la Grand-Place. 😉

On peut s’interroger aussi sur le pourquoi d’une telle importance du beurre, pour avoir son propre marché. Intéressant de savoir par exemple, qu’il y avait une obligation pour les drapiers de n’employer que du … beurre, pour graisser les laines. C.Q.F.D. Intéressant, non, comme aurait dit Desproges.

La châsse des martyrs de Gorcum

Alors celle-là, c’est un clou dans ma chaussure, tant elle est difficile à raconter, tout en restant bref. Ceci étant, elle témoigne merveilleusement des croyances de l’époque, de la puissance de l’Eglise … et de la complexité de l’histoire Belge 🤨. C’est parti en style télégraphique. Je vous le raconte mieux en live, rassurez-vous.

Juin 1572. Dix-neuf personnes, furent mis à mort à Gorcum aux Pays-Bas. Jusque là, rien de très spécial. Morts pour leur foi. Pour leur foi en la présence réelle du Christ en l’Eucharistie et, au passage, en prime, leur attachement à l’autorité du pape. C’est donc ici que cela se corse, puisque pour comprendre la chose, on doit parler de l’appartenance du territoire de Bruxelles, du statut de la religion à l’époque et de la transsubstantiation. Trans-quoi ? Quand je vous disais que cela se compliquait !

Cet épisode de la vie catholique fut quand même suffisamment important pour que trois siècles plus tard, un pape (Pie IX) décide de les canoniser. Ah oui, quand même ! Le tout est de savoir si c’est en raison de la croyance en la présence du Christ dans l’Eucharistie ou la fidélité au pape. Oh, la mauvaise langue ! 😮

châsse des martyrs de Gorcum, église Saint-Nicolas de Bruxelles
châsse des martyrs de Gorcum, détail, église Saint-Nicolas de Bruxelles

Le boulet


En fait, c’est rien que pour lui que je fais entrer mes groupes dans l’église. Petit vestige de rien du tout. Qui me permet de raconter :
► l’histoire du Grand Incendie de 1695;
► le trait de génie ( ?) du maréchal de Villeroy;
► et puis, surtout, de vous aider à comprendre ce que vous faites-là, en visite à Bruxelles !

Car fondamentalement, si vous venez admirer la Grand-Place, c’est grâce aux conséquences du bombardement de la ville par le troupes françaises de Louis XIV.
Alors on dit : merci, Roy Soleil ! 🌞

trace du bombardement de 1695 à Bruxelles, à l'église Saint-Nicolas
boulet de 1695, église Saint-Nicolas à Bruxelles

Horaire d’ouverture de l’église Saint-Nicolas de Bruxelles

  • lundi-vendredi 10.00 – 18.00
  • samedi – dimanche 9.00 – 18.00
  • messes à 17.00 et en anglais le dimanche à 10.00

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